La santé publique étant en jeu, le maître d’ouvrage peut-il préciser toutes les nuisances potentielles générées par le trafic routier de l’A46 Sud et leurs conséquences sur les riverains ?

Bobby.46
Thématique : Les effets du projet sur le cadre de vie
Date de création : samedi 24 juillet 15:05
Même si le dossier de Vinci affiche qu’il ne traite que des polluants réglementés, les autres polluants, plus nocifs pour la santé, ne peuvent-être ignorés. Une étude de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire d’alimentation environnement et travail), agence officielle, a été publiée le 16 juillet 2019 et démontre que malgré les progrès technologiques sur les moteurs thermiques, la pollution continuera d’augmenter pour les prochaines années. Elle s’appuie notamment dans sa démonstration sur les émissions de particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique dont l’origine se trouve aussi dans l’usure des freins, des pneumatiques et de la chaussée. Une publication d’avril 2021 de Santé Publique France (organisme également très officiel) explique que sur 47 000 décès par an en France dus à la pollution atmosphérique, 40 000 seraient dus aux particules fines contre 7 000 au NO2.

Réponse

Bonjour,

Nous vous remercions de votre question.

Les polluants de l’étude Air sont issus du guide méthodologique sur le volet « air et santé » des projets routiers du CEREMA de février 2019, disponible a l’adresse https://www.cerema.fr/fr/centre-ressources/boutique/guide-methodologique-volet-air-sante-etudes-impact-routieres

Ce guide prévoit une liste de 13 polluants qui ne nécessitent pas tous des mesures in situ en lien avec la connaissance dont dispose ATMO localement. Ainsi, pour A46Sud, ont été retenus en accord avec ATMO le suivi des polluants NO2, benzène, PM10 et PM2,5, dont les mesures sont normalisées.

Entre 2017 et 2030, malgré l’augmentation du trafic routier, il est attendu une baisse des émissions des polluants routiers soumis à des normes, en particulier les NO2, PM10 et PM2,5, très significatifs en matière de qualité de l’air. Les raisons de ce recul peuvent s’expliquer par le renouvellement du parc automobile en faveur des véhicules propres et l’instauration des Zones à Faibles Émissions (ZFE), avec le système Crit’Air.

Sur A46 Sud, même si le trafic devrait s’intensifier, il prendra place sur une infrastructure moins congestionnée. Ceci devrait permettre aux usagers de rouler à une vitesse plus constante, évitant ainsi les baisses subites de vitesse et d’accélérations soudaines, synonymes de fortes consommations de carburant et donc de plus d’émissions. Autre conséquence, avec une circulation plus fluide sur l’A46 Sud, les automobilistes vont préférer l’autoroute et se détourner du réseau secondaire et ainsi rouler à des vitesses proches des optimums d’émissions de polluants ce qui devrait permettre de réduire d’autant plus les émissions de polluant au niveau local. Ainsi, pour toutes ces raisons, il est attendu, sur les polluants normés, à l’horizon de la mise en service d’A46 Sud, une amélioration globale de la qualité de l’air dans la zone d’étude. Ces éléments sont présentés page 89 du dossier de concertation.

Cordialement,

L’équipe projet A46 Sud.