Le maître d’ouvrage ne démontre pas l’impact de la pollution générée à l’horizon 2030 par l’élargissement de l’A46 Sud. Le maître d’ouvrage peut-il préciser ce point en s’appuyant notamment sur des études prospectives ?
Réponse
Bonjour,
Nous vous remercions de votre question.
La référence concerne le dédoublement de l’A9 à Montpellier avec notamment le rapport d’ATMO Occitanie, disponible à l’adresse suivante : https://www.atmo-occitanie.org/sites/default/files/publications/2018-11/ETU-2018-114%20Rapport_impact_d%C3%A9placement_A9_septembre_2018_complet_taille_reduite.pdf et mis en ressource sur le site internet de la concertation. Cependant, le projet présenté à la concertation et le projet de dédoublement de l’A9 ne sont pas comparables : élargissement dans un cas et création d’une nouvelle infrastructure dans l’autre. La baisse des émissions des polluants routiers telle que présentée dans le dossier de concertation est basée sur une étude prospective réalisée par Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes sur les émissions tendancielles de polluants atmosphériques de l’A46Sud à l’horizon 2030, basée sur les modélisations tendancielles du trafic routier et sur les facteurs d’émissions de polluants atmosphériques. En effet, les facteurs d’émissions appliqués à chaque type de véhicule résultent de nombreuses études et mesures à l’échappement en conditions réelles de circulation de la part d’organismes français et européens. Les facteurs d’émissions des véhicules les plus récents concernent la norme Euro 6dTEMP pour laquelle des baisses significatives sont observées sur les véhicules diesel. À l’horizon 2030, il a été considéré que la majorité des VL circulant seront de norme Euro 6.
La baisse tendancielle des émissions routières est confirmée d’une part par les mesures à l’échappement et d’autre part par les capteurs Atmo situés le long des axes routiers les plus circulés (A7 et Boulevard Périphérique Laurent Bonnevay sur Lyon). À noter qu’en 2030, la norme Euro 7 sera vraisemblablement opérationnelle avec des niveaux d’émissions admis encore plus bas (la valeur de 30 mg/km est en discussion pour Euro 7 au lieu de 60-80 mg/km pour la norme Euro 6).
Concernant la prise en compte de l’ozone, ce polluant n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants dits « précurseurs » déjà présents dans l’air. Ces précurseurs sont multiples et proviennent de sources diverses (polluants du trafic routier, des activités industrielles, des activités agricoles, sources naturelles). C’est pourquoi aucune modélisation de l’impact spécifique de l’A46Sud sur les niveaux d’ozone n’a été réalisée. Toutefois, dans le cadre de la révision du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) de l’agglomération lyonnaise, des travaux prospectifs sont en cours. Ils incluent l’ensemble des infrastructures routières du territoire.
Par ailleurs une étude portant sur l’état des connaissances et la sensibilité des niveaux d’ozone aux émissions de polluants a été publiée sur le site internet d’ATMO AuRA en 2020 accessible ici : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/pollution-lozone-un-ete-2020-particulierement-epargne-en-auvergne-rhone-alpe. Il ressort de cette étude que l’effet maximal des variations d’émissions des différents polluants précurseurs de l’ozone (NOx, COV notamment) sur les concentrations d’ozone ne peut être atteint que si la baisse des émissions de précurseurs que sont les NOx et les COV est significative et se joue sur un territoire supra-régional, donc national, voire européen.
Cordialement,
L’équipe projet A46 Sud