Cauchemar anticipé
Samedi 31 juillet 2021 : c’est le bruit du tracteur de l’agriculteur travaillant sur son champ qui a réveillé les habitants des Marendiers dormant la fenêtre ouverte, alors qu’ils espéraient une grasse matinée. Bucolique.
Ce matin, pas d’avion de tourisme, rasant les maisons, qui rejoint ou décolle de l’aérodrome de Bron… C’est exceptionnel.
Aujourd’hui, c’est le fameux samedi de chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens : l’A43 et l’A46, toutes deux à environ 500 mètres du lotissement, sont très chargées, voire saturées. Heureusement, le sens du vent, ce matin, et la butte édifiée lors de la construction de l’A 43 atténuent le vacarme. Nous nous sommes habitués à ces perpétuels bruits de fond, mais nos visiteurs les remarquent de suite.
Petit-déjeuner sur la terrasse, vue sur le grand champ — il y a quelques années y poussaient des tournesols —, au loin, une rangée d’arbres délimite l’aire agricole. Sur la droite, on distingue le début du fort de Saint-Priest, poumon vert !
Il y a plus de 30 ans, quand nous avons acheté la maison, nous avions été rassurés par le notaire, c’était une zone non constructible qui s’étendait entre notre terrain et l’autoroute.
Les maisons sont très recherchées dans notre quartier calme, presque champêtre. Nous savons que notre maison aura de la valeur quand nos enfants en hériteront.
Samedi 31 juillet 2027 : ouvrir les fenêtres, c’est hors de question : un shunt a été aménagé dans le champ, à quelques dizaines de mètres du balcon. Nuisance, non, catastrophe, en raison du vacarme des voitures et des camions qui empruntent le nœud autoroutier. Mettre le nez dehors, c’est faire le plein dans ses poumons de particules fines et très fines ! Quant à la vue…
Vendre et partir loin ? Mais elles ne valent plus rien nos maisons ! Qui aurait envie de s’installer désormais à cet endroit et de laisser jouer ses enfants dans le jardin ?
Marianne Laplace
Ce matin, pas d’avion de tourisme, rasant les maisons, qui rejoint ou décolle de l’aérodrome de Bron… C’est exceptionnel.
Aujourd’hui, c’est le fameux samedi de chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens : l’A43 et l’A46, toutes deux à environ 500 mètres du lotissement, sont très chargées, voire saturées. Heureusement, le sens du vent, ce matin, et la butte édifiée lors de la construction de l’A 43 atténuent le vacarme. Nous nous sommes habitués à ces perpétuels bruits de fond, mais nos visiteurs les remarquent de suite.
Petit-déjeuner sur la terrasse, vue sur le grand champ — il y a quelques années y poussaient des tournesols —, au loin, une rangée d’arbres délimite l’aire agricole. Sur la droite, on distingue le début du fort de Saint-Priest, poumon vert !
Il y a plus de 30 ans, quand nous avons acheté la maison, nous avions été rassurés par le notaire, c’était une zone non constructible qui s’étendait entre notre terrain et l’autoroute.
Les maisons sont très recherchées dans notre quartier calme, presque champêtre. Nous savons que notre maison aura de la valeur quand nos enfants en hériteront.
Samedi 31 juillet 2027 : ouvrir les fenêtres, c’est hors de question : un shunt a été aménagé dans le champ, à quelques dizaines de mètres du balcon. Nuisance, non, catastrophe, en raison du vacarme des voitures et des camions qui empruntent le nœud autoroutier. Mettre le nez dehors, c’est faire le plein dans ses poumons de particules fines et très fines ! Quant à la vue…
Vendre et partir loin ? Mais elles ne valent plus rien nos maisons ! Qui aurait envie de s’installer désormais à cet endroit et de laisser jouer ses enfants dans le jardin ?
Marianne Laplace