Santé Publique France alerte sans ambiguïté sur le risque d’exposition aux particules fines et très fines
« La pollution de l'air est désormais considérée comme la première cause environnementale de mort prématurée dans le monde. Des résultats récents d'études de cohortes ont confirmé l'existence d'un risque de décès associé à l'exposition chronique aux particules fines (PM2.5) dans la population européenne et française. Ces nouveaux résultats épidémiologiques ont été couplés à un modèle à fine échelle de modélisation de la qualité de l'air pour évaluer l'impact des PM2.5 sur la mortalité en France continentale, pour la période 2007-2008. Plus de 48 000 décès par an pourraient être attribués aux PM2.5, dont plus de la moitié dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Si toutes les communes françaises respectaient la valeur recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (10Œg/m3), ce sont plus de 17 000 décès qui pourraient être évités chaque année en France. Le gain moyen en espérance de vie à 30 ans serait alors de 4 mois en France, mais pourrait atteindre plus d'un an dans les communes les plus polluées. Ces résultats confirment que des efforts poursuivant ceux mis en œuvre jusqu'à présent pour améliorer la qualité de l'air se traduiraient par une diminution de la mortalité liée aux PM2.5. »
https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/documents/rapport-synthese/impacts-de-l-exposition-chronique-aux-particules-fines-sur-la-mortalite-en-france-continentale-et-analyse-des-gains-en-sante-de-plusieurs-scenarios
Dès lors, comment l’État peut-il continuer à préconiser la création de nouvelles voies de circulation qui favoriseront nécessairement un accroissement du trafic routier ?
En complément, l’État pourrait-il, en toute connaissance des risques, laisser un aménageur prévoir un tracé de nœud autoroutier à quelques dizaines de mètres d’habitations ?
Merci pour votre réponse.
Réponse
Bonjour,
Nous vous remercions de votre question.
En premier lieu, il est important de relever que la variante préférentielle des porteurs de projet (État et ASF) pour l’aménagement du noeud de Manissieux n’est pas prévue à « quelques dizaines de mètres d’habitations ». Les études techniques ultérieures s’attacheront à améliorer l’insertion du projet vis à vis des riverains.
En second lieu, l’accroissement du trafic routier par l’élargissement relève du postulat et n’est pas démontrée. Au contraire, la création d’une troisième voie ramènerait, dans des conditions de circulation plus fluide sur A46 Sud, des véhicules qui empruntent localement des itinéraires secondaires moins adaptés (départementales, rues, …). Ces éléments participeraient alors à une diminution de leur trace carbone et de l’émission des particules nocives. Ces éléments sont présentés dans le dossier de concertation page 89 et suivantes.
Cordialement,
L’équipe projet A46 Sud