Pourquoi ne pas détailler les impacts locaux ?

Chris 0569
Thématique : Les effets du projet sur le cadre de vie
Date de création : dimanche 29 août 09:25
Ma question porte majoritairement sur les noeuds qui vont être créés. A ces noeuds, l'autoroute aura une courbure importante (virages à 90 degrés), pour prendre ces virages, il est nécessaire de freiner, or on sait aujourd'hui que le freinage émet aussi des particules fines et du bruit. De même en sortie de virage, les usagers vont accélérer, ainsi,il y aura des zones de concentration de particules fines et de bruit. Est-ce bien réfléchi de créer ces zones a proximité de collèges, a proximité d'habitation, dans une zone fortement urbanisée ? Un prolongement de l A432, aurait eu moins d'impact et éviterait de faire passer une autoroute en zone urbaine, d'autant que la Métropole s'étend de plus en plus vers l Est.

Réponse

Bonjour,

Nous vous remercions de votre question.

Un des objectifs de l’aménagement du noeud de Manissieux est de faciliter les échanges entre A43 Est (Grenoble) vers A46 Sud (Marseille) ; cette bretelle, dans sa variante préférentielle, passerait non loin de zones urbanisées de Saint-Priest.

À l’heure actuelle, les usagers venant de A43 Est, empruntent une bretelle en boucle, limitée à 50km/h, située en bas de la côte de Saint-Priest et nécessitant un freinage important puis une réaccélération forte pour s’insérer sur A46 Sud en direction de Marseille. Le projet prévoit un aménagement à 90km/h, permettant aux usagers de s’insérer en descente sur A46 Sud au niveau du Fort de Saint-Priest. Ces modifications pourraient permettre de réduire sensiblement les émissions de polluants des usagers en ce point spécifique.

Par ailleurs, même si le trafic devait s’intensifier, sur le noeud de Manissieux aménagé, il prendrait place sur une infrastructure moins congestionnée. Ceci permettrait aux usagers de rouler à une vitesse plus constante, évitant ainsi les baisses subites de vitesse et d’accélérations soudaines, synonymes de consommations accrues de carburant et donc de plus d’émissions.

Autre conséquence, avec une circulation plus fluide sur l’A46 Sud, les automobilistes vont préférer l’autoroute et se détourner du réseau secondaire et ainsi rouler à des vitesses proches des optimums d’émissions de polluants ce qui devrait permettre là également de réduire d’autant plus les émissions de polluant au niveau local.

Ainsi, pour toutes ces raisons, il est attendu, sur les polluants normés, à l’horizon de la mise en service d’A46 Sud, une amélioration globale de la qualité de l’air dans la zone d’étude. Ces éléments sont présentés page 89 du dossier de concertation.

Concernant la pollution aux particules fine et très fines il paraît nécessaire de rappeler que le trafic routier ne participe qu’à moins de 20% dans les émissions de ces dernières tandis que le chauffage résidentiel, directement à proximité des lieux cités dans la question, représente environ 50% de ces émissions.

Enfin concernant le prolongement de l’A432 au sud, cette alternative est présentée dans le dossier de concertation (pages 74 et 75). Cependant, retrouver de la fluidité, renforcer la sécurité et la fiabilité des mobilités dans le Sud-Est lyonnais est un objectif fort, partagé par les acteurs locaux et usagers de la route. En ce sens, une solution rapide, efficace et de moindres incidences environnementales et foncières apparaît nécessaire.

C’est pourquoi, l’État et ASF considèrent l’optimisation de l’A46 Sud, qui avait été conçue élargissable à 2×3 voies dès sa construction, ainsi que l’aménagement du noeud de Manissieux, comme le projet le plus adapté pour répondre aux problèmes actuels et aux enjeux du trafic à court et moyen termes.

Cordialement,

L’équipe projet A46 Sud